lundi 16 janvier 2017

Désespérance

Pas futé l’ursidé tout mité,
qu’il s’esclaffe le tropical touriste !
Prend bassine pour arctique,
latérite pour banquise,
charogne pour saumon,
qu’il se rit l’ébaubi globe-trotteur !

Pelage et pelade en touffes et plaques,
œil tuméfié, truffe œdémateuse,
tu grattes inlassablement la vermine,
la seconde interminable
et le souvenir incertain.
Au fond de ton regard traînent
de noirs desseins, de vains espoirs.
Tu me regardes.

Tu me racontes une humanité à gerber
et dans l’été austral, me supplies de t’achever.
Mon ours blanc, je n’arrive pas à t’oublier.
Et te rejoindre bientôt, je vais.



© Ginval  - Tous droits réservés.

samedi 7 janvier 2017

Aïe Aïe Aïe !

Ce cor t’au pied qui te taquine t’encore,
te lance, te pince, te ronge, te grignote.
Non point l’hallux mais l’extérius en sus !
Garde à vous !
Non fourrés mes rangers mon fourrier !

Ah ces talons hauts ! Parfait le galbe du mollet.
Certes, les mecs te matent l’œil en arc,
mais le cal, lui, t’attend sourire en coin.
Tic-tac, tic-tac !
La schlappe et la charentaise en font autant.

Et voilà t-y pas l’hérédité qui s’en mêle !
Oignon, durillon, œil-de-perdrix…
Amusant de les recenser toute une vie.
Un, deux, trois puis quatre !
Plus ceux que tu ne vois pas.

Ce cor t’au pied qui te taquine t’encore,
te mine, te sape, te vrille, te picore.
A la clinique va te mener.
Pin-pon, cric-crac !
Mais crénom d’un cal ! de repousser le bougre !


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